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Partie 9

LUCILLE- Salut Cléonte!

 

CLEONTE- Allez va jouer ailleurs!

 

LUCILLE- Que signifie ce comportement
Cléonte? Qu'est-ce que cela veut dire?

 

CLEONTE- Que je ne tolère plus
que l'on se moque de moi.

 

LUCILLE- Mais qu'est-ce que tu
racontes?

 

CLEONTE- Ce que tu viens d'entendre.
Allez dégage!

 

LUCILLE- Et ben! Tout le monde devient
dingue dans cette maison, ça ne suffisait pas avec le
paternel, il faut maintenant que…

 

CLEONTE- Hier, on s'est croisé
dans la rue et tu as tourné la tête.

 

LUCILLE- Aaah! C'est donc cela!
Ecoute imbécile! Hier, j'étais avec mon père
et il refuse que je salue quiconque n'est pas de la jet set ou de
l'aristocratie.

 

CLEONTE- Tu m'aimes alors?

 

LUCILLE- Là, je ne sais plus
trop, il faut que je réfléchisse!

 

CLEONTE- Oh!

 

LUCILLE- Mais oui idiot! Cléonte
demande ma main à mon père avant qu'on ne soit
complètement ruinés. Père! Père!…
Cléonte, embrasse-moi! (Lucille sort et entre Monsieur
Jourdain)

Partie 8

LUCILLE- ¡Brindavoine!
¡Brindavoine!

 

BRINDAVOINE – (OFF) ¡Si
señorita!

 

LUCILLE- Vite, va chercher Cléonte,
amène-le ici, dans le jardin sans que personne ne te voie!

 

BRINDAVOINE- (OFF) ¡Si
señorita! (Lucille se va, al momento entran Brindavoine y
Cleonte tapado, cuando ven que están fuera de peligro,
Brindavoine destapa Cleonte) Señor Cleonte, escóndase
detrás del ficus, voy a buscar a la señorita Lucille.

 

CLEONTE- ¡Un momento Brindavoine!

 

BRINDAVOINE- ¿Señor?

 

CLEONTE- Mais, je ne veux pas la voir
moi, Mademoiselle Lucille…

 

BRINDAVOINE- ¿Y eso? ¡Ya
no la quiere!

 

CLEONTE- Cela fait une semaine, une
semaine entière que je ne sais rien d'elle, même pas
un petit SMS. L'autre jour, je me promenais dans la rue, je la
croise, je cours vers elle avec écrit sur mon visage…
Brindavoine, qu'est ce qu'il y a écrit sur

mon visage?…

 

BRINDAVOINE- Pues…

 

CLEONTE- Que je meurs sur le champ si
il n'y avait pas écrit amour, joie et passion sur mon
visage. Et elle, qu'est-ce qu'elle fait?…

 

BRINDAVOINE- ¿Qué hace?

 

CLEONTE- Elle ne me tourne pas la
tête?…

 

BRINDAVOINE- ¡Ah!

 

CLEONTE- Vas-y Brindavoine, insulte-la,
je te dis de l'insulter! Vas- y, insulte-la!

 

BRINDAVOINE- ¡Es plana como una
tabla de planchar!

 

CLEONTE- Oui mais elle est très
bien proportionnée.

 

BRINDAVOINE- Es tonta del culo.

 

CLEONTE- Elle est très vive
d'esprit malgré une grande naïveté.

 

BRINDAVOINE-. Tiene la boca muy
grande.

 

CLEONTE- Oui mais comme elle sait
parler!

 

BRINDAVOINE- ¿Sabe qué?
¡Que os la insulte otro! (Se va. Entra Lucille)

 

Partie 7

(entre la Marquise Dorimène)

 

MME JOURDAIN- La Marquise Dorimène!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Oh! Marquise
Dorimène! Quel honneur!

 

MARQUISE DORIMENE- Oh! Cher Monsieur
Jourdain! Comme vous êtes élégant! Seuls les gens
de la jet set s'habillent ainsi le matin!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Vous trouvez que je
ressemble aux gens de la jet set?

 

MARQUISE DORIMENE- Que l'on me coupe
la langue sur le champ si vous ne leur ressemblez pas!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Marquise, si l'on
vous coupait la langue maintenant, j'en mourrai de chagrin.

 

MARQUISE DORIMENE- Et si vous en
mourriez, j'en mourrai également. Arrêtons ces
manières, nous sommes entre amis.

 

MONSIEUR JOURDAIN- C'est un honneur
dont je vous suis redevable.

 

MARQUISE DORIMENE- Bon, si vous
continuez, je continue aussi !

 

SRA JOURDAIN- Oh! ¡Qué
escena más tierna! (Cambio de tono) Lèche-bottes!

 

MARQUISE DORIMENE – Oh! Mme Jourdain,
je ne m'étais pas rendu compte que vous étiez là!

 

MME JOURDAIN- Ne faites pas attention à
moi, continuez, continuez…

 

MARQUISE DORIMENE- Monsieur Jourdain,
si je suis venue vous voir aujourd'hui, c'est pour faire le
compte de tout ce que je vous dois.

 

MONSIEUR JOURDAIN- (à sa femme)
Tu vois vieille chamelle (à la Marquise Dorimène) Il
n'y pas d'urgence.

 

MARQUISE DORIMENE- Pas un mot de plus,
Monsieur Jourdain, combien vous dois-je?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Et bien, j'ai tout
noté ici (il sort un carnet); je vous ai d'abord donné
trois cents sous.

 

MARQUISE DORIMENE- Exact.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Ensuite, j'ai payé
trois de vos factures, de… cent… deux cents…et cent
cinquante…

 

MARQUISE DORIMENE- Exact.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Deux cents de plus à
votre tailleur.

 

MARQUISE DORIMENE- Absolument!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Puis trois cent
cinquante à votre styliste.

 

MARQUISE DORIMENE- Effectivement!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Et pour finir,
quatre cent trente cinq pour la chirurgie esthétique.

MARQUISE DORIMENE- Exact! Ce qui fait
un total de…

 

MONSIEUR JOURDAIN- Le total s'élève
à mil sept cent trente cinq Louis.

 

MARQUISE DORIMENE- Bien, ajoutez-y mil
deux cent soixante cinq Louis ce qui nous fera un compte rond de
trois mille Louis.

 

MONSIEUR JOURDAIN- C'est un honneur
pour moi de vous prêter une fois de plus de l'argent.
Suivez-moi, en chèque ou en espèce?

 

MARQUISE DORIMENE- Oh! Comme vous
voudrez Monsieur Jourdain! (ils sortent)

 

MONSIEUR JOURDAIN- A votre nom ou au
porteur?

 

MME JOURDAIN- Infâme! (Escupe en
el suelo y se va hacia el lateral por donde se han ido y escucha.
Pone caras y hace exclamaciones…) Será… el muy.. Pero que
se ha creído, Así que ahora trama deshacerse de mi y ha
quedado para cenar con esa… urraca… la marquesita de las
narices… ¡peor que las gallinas! (Vuelven a cruzar la escena
Jourdain y la Marquesa; ésta lleva un saco de monedas.)

 

MONSIEUR JOURDAIN- Marquise, à
votre service. N'hésitez pas à venir me demander tout
ce que vous voudrez. Au revoir, au revoir…(elle sort. A Madame
Jourdain) Ah! Au fait, toi qui te plains toujours de ne pas sortir
de la maison, ce soir, toi et la petite vous pourrez aller au
théâtre. Brindavoine vous accompagnera, j'ai un peu
mal à la tête. (il sort)

 

MME JOURDAIN- Miserable! no llevamos ni
veinte años de casados y ya ha dejado de quererme.Grrrrrrrr!
Lucille! Lucille!

 

LUCILLE- (elle entre) Oui maman.

 

MME JOURDAIN- Ma fille, ton père
a perdu la tête. Dépêche-toi d'envoyer
Brindavoine chercher Cléonte et qu'il se remue pour venir
ici demander ta main, sinon, au rythme où vont les choses tu
vas te retrouver sans dote ma pauvre petite fille.

 

LUCILLE- T'emballe pas maman, tu vas
faire monter ton cholestérol.

 

MME JOURDAIN- Quant à moi, je
m'occupe de ce guignol, il va s'en rappeler toute sa vie de son
dîner. (elle sort)

Partie 6

(Pancrace récite quelques vers
d'amour, alors qu'il termine, Mme Jourdain entre)

 

SRA JOURDAIN- Mais qu'est-ce qui se
passe ici? Hors de chez moi! Dehors!

 

PANCRACE- Il me semble que c'est
votre femme.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Cette fois, il ne
vous semble pas seulement, il s'agit bien de ma femme.

 

PANCRACE- Sans colère Madame,
sans colère.

 

MME JOURDAIN- Hors de chez moi! (elle
le roue de coups)

 

PANCRACE- Monsieur Jourdain, il me
semble que nous devrons terminer la leçon un autre jour…

 

MONSIEUR JOURDAIN- Oui, oui, allez-y,
je m'en charge…

 

MME JOURDAIN- Mais tu as perdu la tête?
Tu es devenu fou!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Tais-toi donc femme
ignorante!

 

MME JOURDAIN- Qui donc, est une femme
ignorante? Tu remplis la maison de toutes sortes de gens, des
voleurs, des misérables… et la pire de toutes, cette
arnaqueuse de la noblesse, cette garce!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Qui donc, est une
garce?

Partie 5

PANCRACE- Bien, de quel sujet
voulez-vous parler aujourd'hui?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Un instant…
Brindavoine!

 

BRINDAVOINE- (il sort la tête)
Que demande Monsieur?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Rien, je ne demande
rien, je voulais juste savoir si tu étais là. Bien, que
disiez-vous?

 

PANCRACE- Bien, quel thème
voulez-vous aborder aujourd'hui?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Et bien, savez-vous,
je suis amoureux…

 

PANCRACE- Mmm, c'est possible.

 

MONSIEUR JOURDAIN- D'une femme…
d'une femme…avec…et avec…

 

PANCRACE- Mmm, c'est également
possible.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Je voudrais lui
écrire une lettre d'amour.

 

PANCRACE- Mmm, en vers ou en prose?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Ni en vers ni en
prose.

 

PANCRACE- Voyez-vous, cela est
impossible.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Pourquoi cela?

 

PANCRACE- Parce qu'il n'existe que
les vers ou la prose.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Ah! Et quand par
exemple je dis: «¡Brindavoine! Tráeme las
zapatillas!" de quoi s'agit-il, de vers ou de prose?

 

PANCRACE- De prose Monsieur!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Alors depuis
toujours je parle en prose! (Brindavoine entre avec les pantoufles)

 

BRINDAVOINE- ¡Señor!

 

JOURDAIN- ¿Qué haces con
esto?

 

BRINDAVOINE- ¡Las zapatillas!

 

JOURDAIN- Anda pasa, pasa antes que…
(se va Brindavoine) vec vous, je découvre chaque jour de
nouvelles choses! Je voudrais que ce soit une très belle
lettre…

 

PANCRACE- Oui, de toutes manières,
elle sera en vers ou en prose.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Qu'elle soit la
plus romantique possible!

 

PANCRACE- Alors, elle sera en vers
naturellement, voyons… Oui, ça y est, je l'ai!