Skip to main content

Autor: juanavictoria77

Partie 7

(entre la Marquise Dorimène)

 

MME JOURDAIN- La Marquise Dorimène!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Oh! Marquise
Dorimène! Quel honneur!

 

MARQUISE DORIMENE- Oh! Cher Monsieur
Jourdain! Comme vous êtes élégant! Seuls les gens
de la jet set s'habillent ainsi le matin!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Vous trouvez que je
ressemble aux gens de la jet set?

 

MARQUISE DORIMENE- Que l'on me coupe
la langue sur le champ si vous ne leur ressemblez pas!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Marquise, si l'on
vous coupait la langue maintenant, j'en mourrai de chagrin.

 

MARQUISE DORIMENE- Et si vous en
mourriez, j'en mourrai également. Arrêtons ces
manières, nous sommes entre amis.

 

MONSIEUR JOURDAIN- C'est un honneur
dont je vous suis redevable.

 

MARQUISE DORIMENE- Bon, si vous
continuez, je continue aussi !

 

SRA JOURDAIN- Oh! ¡Qué
escena más tierna! (Cambio de tono) Lèche-bottes!

 

MARQUISE DORIMENE – Oh! Mme Jourdain,
je ne m'étais pas rendu compte que vous étiez là!

 

MME JOURDAIN- Ne faites pas attention à
moi, continuez, continuez…

 

MARQUISE DORIMENE- Monsieur Jourdain,
si je suis venue vous voir aujourd'hui, c'est pour faire le
compte de tout ce que je vous dois.

 

MONSIEUR JOURDAIN- (à sa femme)
Tu vois vieille chamelle (à la Marquise Dorimène) Il
n'y pas d'urgence.

 

MARQUISE DORIMENE- Pas un mot de plus,
Monsieur Jourdain, combien vous dois-je?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Et bien, j'ai tout
noté ici (il sort un carnet); je vous ai d'abord donné
trois cents sous.

 

MARQUISE DORIMENE- Exact.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Ensuite, j'ai payé
trois de vos factures, de… cent… deux cents…et cent
cinquante…

 

MARQUISE DORIMENE- Exact.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Deux cents de plus à
votre tailleur.

 

MARQUISE DORIMENE- Absolument!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Puis trois cent
cinquante à votre styliste.

 

MARQUISE DORIMENE- Effectivement!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Et pour finir,
quatre cent trente cinq pour la chirurgie esthétique.

MARQUISE DORIMENE- Exact! Ce qui fait
un total de…

 

MONSIEUR JOURDAIN- Le total s'élève
à mil sept cent trente cinq Louis.

 

MARQUISE DORIMENE- Bien, ajoutez-y mil
deux cent soixante cinq Louis ce qui nous fera un compte rond de
trois mille Louis.

 

MONSIEUR JOURDAIN- C'est un honneur
pour moi de vous prêter une fois de plus de l'argent.
Suivez-moi, en chèque ou en espèce?

 

MARQUISE DORIMENE- Oh! Comme vous
voudrez Monsieur Jourdain! (ils sortent)

 

MONSIEUR JOURDAIN- A votre nom ou au
porteur?

 

MME JOURDAIN- Infâme! (Escupe en
el suelo y se va hacia el lateral por donde se han ido y escucha.
Pone caras y hace exclamaciones…) Será… el muy.. Pero que
se ha creído, Así que ahora trama deshacerse de mi y ha
quedado para cenar con esa… urraca… la marquesita de las
narices… ¡peor que las gallinas! (Vuelven a cruzar la escena
Jourdain y la Marquesa; ésta lleva un saco de monedas.)

 

MONSIEUR JOURDAIN- Marquise, à
votre service. N'hésitez pas à venir me demander tout
ce que vous voudrez. Au revoir, au revoir…(elle sort. A Madame
Jourdain) Ah! Au fait, toi qui te plains toujours de ne pas sortir
de la maison, ce soir, toi et la petite vous pourrez aller au
théâtre. Brindavoine vous accompagnera, j'ai un peu
mal à la tête. (il sort)

 

MME JOURDAIN- Miserable! no llevamos ni
veinte años de casados y ya ha dejado de quererme.Grrrrrrrr!
Lucille! Lucille!

 

LUCILLE- (elle entre) Oui maman.

 

MME JOURDAIN- Ma fille, ton père
a perdu la tête. Dépêche-toi d'envoyer
Brindavoine chercher Cléonte et qu'il se remue pour venir
ici demander ta main, sinon, au rythme où vont les choses tu
vas te retrouver sans dote ma pauvre petite fille.

 

LUCILLE- T'emballe pas maman, tu vas
faire monter ton cholestérol.

 

MME JOURDAIN- Quant à moi, je
m'occupe de ce guignol, il va s'en rappeler toute sa vie de son
dîner. (elle sort)

Partie 6

(Pancrace récite quelques vers
d'amour, alors qu'il termine, Mme Jourdain entre)

 

SRA JOURDAIN- Mais qu'est-ce qui se
passe ici? Hors de chez moi! Dehors!

 

PANCRACE- Il me semble que c'est
votre femme.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Cette fois, il ne
vous semble pas seulement, il s'agit bien de ma femme.

 

PANCRACE- Sans colère Madame,
sans colère.

 

MME JOURDAIN- Hors de chez moi! (elle
le roue de coups)

 

PANCRACE- Monsieur Jourdain, il me
semble que nous devrons terminer la leçon un autre jour…

 

MONSIEUR JOURDAIN- Oui, oui, allez-y,
je m'en charge…

 

MME JOURDAIN- Mais tu as perdu la tête?
Tu es devenu fou!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Tais-toi donc femme
ignorante!

 

MME JOURDAIN- Qui donc, est une femme
ignorante? Tu remplis la maison de toutes sortes de gens, des
voleurs, des misérables… et la pire de toutes, cette
arnaqueuse de la noblesse, cette garce!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Qui donc, est une
garce?

Partie 5

PANCRACE- Bien, de quel sujet
voulez-vous parler aujourd'hui?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Un instant…
Brindavoine!

 

BRINDAVOINE- (il sort la tête)
Que demande Monsieur?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Rien, je ne demande
rien, je voulais juste savoir si tu étais là. Bien, que
disiez-vous?

 

PANCRACE- Bien, quel thème
voulez-vous aborder aujourd'hui?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Et bien, savez-vous,
je suis amoureux…

 

PANCRACE- Mmm, c'est possible.

 

MONSIEUR JOURDAIN- D'une femme…
d'une femme…avec…et avec…

 

PANCRACE- Mmm, c'est également
possible.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Je voudrais lui
écrire une lettre d'amour.

 

PANCRACE- Mmm, en vers ou en prose?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Ni en vers ni en
prose.

 

PANCRACE- Voyez-vous, cela est
impossible.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Pourquoi cela?

 

PANCRACE- Parce qu'il n'existe que
les vers ou la prose.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Ah! Et quand par
exemple je dis: «¡Brindavoine! Tráeme las
zapatillas!" de quoi s'agit-il, de vers ou de prose?

 

PANCRACE- De prose Monsieur!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Alors depuis
toujours je parle en prose! (Brindavoine entre avec les pantoufles)

 

BRINDAVOINE- ¡Señor!

 

JOURDAIN- ¿Qué haces con
esto?

 

BRINDAVOINE- ¡Las zapatillas!

 

JOURDAIN- Anda pasa, pasa antes que…
(se va Brindavoine) vec vous, je découvre chaque jour de
nouvelles choses! Je voudrais que ce soit une très belle
lettre…

 

PANCRACE- Oui, de toutes manières,
elle sera en vers ou en prose.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Qu'elle soit la
plus romantique possible!

 

PANCRACE- Alors, elle sera en vers
naturellement, voyons… Oui, ça y est, je l'ai!

Partie 4

MONSIEUR JOURDAIN- Messieurs,
Messieurs, mais que faites- vous? Qu'est-ce qui se passe ici?
Assez! (ils arrêtent de se battre. Le maître de danse ne
part pas sans donner un dernier coup au maître d'armes)

 

MAITRE DE DANSE- Allez vous faire voir!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Comment vous
sentez-vous? Monsieur, permettez que je vous présente Monsieur
Pancrace mon professeur particulier de philosophie. Pancrace!…

 

MONSIEUR JOURDAIN- Monsieur, permettez
que je vous présente Monsieur

Pancrace mon professeur particulier
de philosophie. Pancrace!…

 

PANCRACE- (il entre rapidement) Oui
Monsieur Jourdain, de quoi s'agit-il?

 

MAITRE D'ARMES- Cette garce de
professeur de danse vient juste de me mettre une raclée!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Du calme Monsieur!
Du calme.

 

PANCRACE- Tout d'abord Monsieur, vous
auriez du dire " il me semble" qu'elle vient de me mettre une
raclée!

 

MAITRE D'ARMES- Comment "il me
semble"?

 

PANCRACE- Monsieur, la philosophie nous
apprend qu'on ne doit pas porter de jugements définitifs. Un
fait peut vous paraître certain alors qu'il ne s'est même
pas produit.

 

MAITRE D'ARMES- Ça, c'est
n'importe quoi!

 

PANCRACE- Non! Il vous semble que c'est
n'importe quoi!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Il vous semble! Vous
comprenez?

 

MAITRE D'ARMES- Non, je ne comprends
rien!

 

PANCRACE- Il vous semble que vous ne
comprenez rien.Maintenant, vous allez tout comprendre. Je vous
écoute!

 

MAITRE D'ARMES- Bon, et ben
voilà…cette…

 

PANCRACE- Avant tout, en quelle langue
voulez-vous parler avec moi?

 

MAITRE D'ARMES- Avec celle que j'ai
dans la bouche.

 

PANCRACE- Non, vous n'avez pas
compris!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Non, vous n'avez
pas compris!

 

PANCRACE- En latin?

 

MAITRE D'ARMES- Non.

 

PANCRACE- En grec?

 

MAITRE D'ARMES- Non.

 

PANCRACE- En syrien?

 

MAITRE D'ARMES- Mais qu'est-ce
qu'il raconte?

 

PANCRACE- En italien, catalan,
allemand, étrusque…

 

MAITRE D'ARMES- Non, non, non et non!
Dans ma langue maternelle!

 

PANCRACE- Dans ce cas, asseyez-vous de
l'autre côté, cette oreille est destinée aux
langues étrangères et celle-là à la
langue maternelle.

 

MAITRE D'ARMES- Ça, c'est un
imbécile, pas un philosophe.

 

PANCRACE- Il vous semble que je suis un
imbécile.

 

MAITRE D'ARMES- (Il met une gifle à
Pancrace) là vous l'avez senti ou il vous a juste semblé?
Allez-vous faire voir!

 

MONSIEUR JOURDAIN- Comment? Je ne
permettrai pas que l'on insulte de la sorte le professeur Pancrace!
Dehors! Hors de chez moi et n'y revenez plus!

PANCRACE- Sans colère Monsieur
Jourdain, sans colère! (Monsieur Jourdain le met dehors à
coups de pieds)

 

MONSIEUR JOURDAIN- (Il crie et lance
des objets vers l'extérieur) jeune sot, crétin,
dehors! Ça y est, je suis enfin tranquille!

 

PANCRACE- Ouh lala, quel mal de tête!

 

MAITRE D'ARMES- (sortant la tête)
Il vous semble que vous avez mal à la tête.

 

MONSIEUR JOURDAIN- Sans colère
vous avez dit, hein ?… (il sort et on entend de grands cris et
beaucoup de bruits; il rentre à nouveau) Voilà, ça
c'est fait, commençons.

Partie 3

Au milieu de la scène apparaît
le maître d'armes portant des épées.

 

 

MONSIEUR JOURDAIN- Bien Monsieur, je
dois vous laisser maintenant, c'est l'heure de mon cours
d'escrime.

 

MAITRE D'ARMES- Certainement pas!
Monsieur Jourdain, vous avez fait l'andouille avant votre cours
d'escrime et cela est contre-indiqué, vous êtes
fatigué.

 

MAITRE DE DANSE- La seule chose qui
fatigue ici, c'est vous!

 

MAITRE D'ARMES- Comment osez-vous…?

 

MONSIEUR JOURDAIN- Assez! Ne vous
disputez plus, les gens de la jet-set allient les arts et les sports.

 

MAITRE D'ARMES- L'escrime, Monsieur
Jourdain, est aussi un art et je vais vous montrer sur le champ
quelle sorte d'art c'est. S'il vous plait (il lui donne une
épée). En garde! (ils combattent) Touché!
Touché! Touché! Bien, cela suffira pour cette fois!

 

MONSIEUR JOURDAIN- En effet Monsieur,
cela suffit, veuillez m'excuser, je vais me changer, je suis
trempé de sueur. (il sort)

 

MAITRE D'ARMES- S'apprête à
partir, s'adressant au maître de danse: Monsieur!

 

MAITRE DE DANSE- Hep! Pas si vite
maître! Ainsi, vous pensez que l'escrime est un art?

 

MAITRE D'ARMES- En effet! Et un art
bien supérieur au chant ou…à faire l'andouille!

MAITRE DE DANSE- Il n'y en a qu'un
qui fasse l'andouille ici!

 

MAITRE D'ARMES- Je ne sais pas ce que
vous attendez de cette discussion, mais si ça continue, je
vais devoir déroger à l'un de mes principes.

 

MAITRE DE DANSE- Ah oui? Lequel?

 

MAITRE D'ARMES- Celui de frapper une
femme.

 

MAITRE DE DANSE- Si quelqu'un doit
sortir d'ici échaudé, ce sera toi! (elle lui met une
gifle) Tiens, prends déjà ça! (le maître
d'armes va pour la rattraper, mais elle lui fait un croche-patte,
il tombe par terre… ainsi de suite jusqu'à ce que Monsieur
Jourdain revienne)